Note de conjoncture n°1

CRISE FINANCIÈRE

La crise économique et financière que nous traversons a commis d'importants ravages sur les bilans des entreprises. Attendons-nous à ce qu'elle ne reste pas sans conséquence sur les budgets locaux !

Le miroir aux alouettes
  • Contrairement à l'avis formulé par les analystes du GiPiLab, certaines collectivités se sont positionnées lourdement sur des taux fixes au cours des huit derniers mois, avec l'assentiment insistant des banques.
  • Les emprunts à taux fixes, souscrits entre 3,80% et 5,50% voire plus, devaient protéger les finances locales du risque d'accroissement du coût de la dette induit par les taux révisables, dont rien, selon les mêmes, ne pourrait endiguer la remontée.
  • A l'appui de ces conseils, certaines collectivités ont même procédé à des arbitrages massifs entre taux révisables et taux fixes !

La réalité
  • Il est contractuellement impossible de sortir gratuitement d'un emprunt à taux fixe. Les emprunteurs sont donc autant fixés au prêteur que le taux de l'emprunt ne l'est au dossier.
  • Les souscripteurs de taux fixes se sont enfermés dans un protocole durable de surcoût de la dette locale. Pour mémoire, 1 000 000 d'euros remboursés en 15 annuités à 4% coûtent 92 617,82 euros de plus qu'à 3%.
  • Les indices EURIBOR (révisables) flirtent avec leur plus bas historique. Le taux à 1 mois s'est établi à 2.029% le 20 janvier 2009 alors que le minimum enregistré depuis le 31 décembre 1998, date de création de l'indice, est de 2.016 !

Et maintenant ?
  • Les collectivités doivent prendre les mesures qui s'imposent pour stopper l'enlisement de la dette locale dans les contraintes des taux fixes.
  • Parmi ces mesures, les emprunts nouveaux de 2009 doivent impérativement être souscrits sur un indice euribor mensuel ou trimestriel, de telle façon que la collectivité :
- préserve sa faculté d'arbitrer, sans frais, lorsque la tendance s'inversera à nouveau,
- bénéficie des taux les plus bas le plus longtemps possible,
- préserve son autonomie de décision et l'indépendance de sa dette.

Il est important de ne plus considérer que, parce que le taux d'un emprunt est fixe, il protège de tout, dont, particulièrement, du risque de taux, la preuve en est donnée. Les conseils formulés par les spécialistes du GiPiLab ont protégé les collectivités qui les ont suivis des sur-coûts précités et des turbulences budgétaires qui vont en découler.

Les liens ci-desous vous permettront d'accéder aux observatoires accessible gratuitement depuis le site internet du GiPiLab :


http://gipilab.org/Observatoire-Euribor.html
http://gipilab.org/Observatoire-TEC-10.html


Commentaires

Articles les plus consultés